Démétrius Collaki - Forget me not (Par Phil)

 Editions TAC-Motifs des Régions - 583 pages



Démétrius Collaki (oui, c'est aussi le nom de plume de l'auteur !) est un médecin légiste fraichement muté à Nice qui se trouve mêlé à une enquête sur une série de meurtres rituéliques. Le sérial-killer est insaisissable et Démétrius se trouve un temps soupçonné. 

L'auteur des meurtres laisse des indices écrits avec du sang d'un homme mort depuis des années. Des énigmes mystiques et des meurtres sanglants et ce fameux myosotis ("Forget me not" en anglais) qui revient comme une signature macabre.

Le second personnage de ce thriller est la Capitaine Abigaïl Eixewech, enquêtrice fonceuse qui sympathise avec Démétrius. 

-----------------------------------------------------------------------------------------------

Le sous-titre du livre est "Un polar Machiavélique, un humour décapant, un final dantesque. Préparez-vous à l'indicible". 😈

Quel programme ! Effectivement, l'intrigue est prenante et le final est surprenant. Il n'y a pas de temps mort et l'intrigue rebondit au moment où vous pensez avoir deviné ce qui se passe.

Le personnage de Démétrius Collaki est amusant et attachant. Grand amateur de la langue française, il se permet de corriger les erreurs de ses collègues, ce qui ne lui vaut pas que des amitiés. Il se permet souvent des digressions sur des sujets divers et variés et nous aide à comprendre ce qu'est "un épitochasme", "un palindrome", "une allitération" et même "une digression" dont il est lui-même friand !

(Espérons que je ne commets pas trop de fautes de Français dans cette chronique, Démétrius ne me le pardonnerait pas !). 😀

Je ne vous divulguerai pas plus d'informations, car vous perdriez le plaisir de la découverte de l'intrigue.

Dans l'ensemble, j'ai apprécié ce roman, mais personnellement, je regrette la longueurs des dialogues qui ralentissent le déroulement de l'intrigue et ne sont pas toujours très drôles. J'ai noté par endroit des maladresses de style, des expressions trop convenues et si les digressions de Démétrius peuvent parfois être intéressantes,  elles alourdissent inutilement le récit. Ce seraient des points à améliorer dans un futur roman.

Toutefois, l'idée de décrire un personnage aussi atypique vaut le détour et ce roman change un peu des romans très noirs que l'on trouve fréquemment sur les rayons des librairies. Un auteur à suivre ...




Commentaires

Enregistrer un commentaire

Articles les plus consultés

Alexis Laipsker - interview surprise

Image
Interview de Alexis LAIPSKER   •      Bonjour Alexis, tout d’abord, peux-tu te présenter ?   Je viens du poker où je suis très actif : j'ai été joueur pro, animateur, commentateur de tournois à la télévision, rédacteur en chef d'un magazine spécialisé. J'ai également écrit quatre ouvrages stratégiques. Être auteur de polars est quelque chose de nouveau pour moi.   •       Quel genre de lecteur est-tu ? Je me suis "formé" avec la littérature blanche, des auteurs comme Malraux ou Garry. J'ai énormément lu de 18 à 40 ans, dans presque tous les genres. Je suis passé au polar assez tard. Ce qui est étonnant, c'est que je n'ai jamais envisagé d'écrire dans un autre genre que le polar. La littérature "noire" était évidente, alors même que ce n'était pas mon style de prédilection au départ.   •       As-tu un rituel d’écriture ? Non. Je peux écrire dans n'importe quelles circo...
Lire la suite

Dominique Van Cotthem – Les eaux assassines

Image
Genèse Éditions – 233 pages Une rivière sort de son lit et envahit les villages des alentours. Trois femmes, avec charge d'âmes, ne peuvent évacuer. Heure par heure, les eaux montent. Au matin du deuxième jour, les eaux ont atteint les étages. Leïla, l'infirmière, mère d'un bébé, se retrouve doublement piégée, par l'inondation et par un mari violent. En épouse modèle, elle hésite à le quitter. Quand l'eau entre dans sa maison, ses incertitudes vont voler en éclats. Réjane, la dentellière, n'a pas pu déplacer sa vieille mère souffrant d'Alzheimer. À mesure que l'eau dévaste le rez-de-chaussée, un sombre passé refait surface et met en lumière un secret de famille qui va la changer à jamais. Paloma est bloquée chez elle avec son adolescente. Elle a des raisons de soupçonner son mari de parricide. L'inondation lui apportera-t-elle la réponse ? L'histoire de ces trois femmes se dévoile au rythme de la montée des eaux. Secret de famille, suspicion de...
Lire la suite

Jenny COLGAN - La trilogie de la "Petite Boulangerie"

Image
  chez Pocket - la trilogie de la petite boulangerie    La petite boulangerie du bout du monde (512 pages) Quand son mariage et sa petite entreprise font naufrage, Polly quitte Plymouth et trouve refuge dans un petit port tranquille d'une île des Cornouailles. Quoi de mieux qu’un village de quelques âmes battu par les vents pour réfléchir et repartir à zéro ? Seule dans une boutique laissée à l’abandon, Polly se consacre à son plaisir favori : préparer du pain. Petit à petit, de rencontres farfelues – avec un bébé macareux blessé, un apiculteur dilettante, des marins gourmands – en petits bonheurs partagés, ce qui n’était qu’un break semble annoncer le début d’une nouvelle vie… Une saison à la petite boulangerie (504 pages) Polly Waterford coule des jours heureux sur la paisible île de Mount Polbearne, dans les Cornouailles, entre le grand phare dans lequel elle s’est installée avec Huckle, son boyfriend, et la petite boulangerie où elle prépare chaque jour, av...
Lire la suite