Carène PONTE - La lumière était si parfaite (par Fab)

Éditions Fleuve – format Broché – 279 pages

Roman à paraître aujourd'hui dans toutes les bonnes librairies !

Un grand merci à Carène Ponte et aux Éditions Fleuve pour m'avoir envoyé ce roman en avant-première , ce fut un régal !

Comment sa vie a t-elle pu lui échapper à ce point ?
Megg, devenue mère au foyer à la naissance de ses enfants, sans avoir pu réellement exercer son métier de photographe, fait face aujourd’hui à un mari qui ne la considère plus, la prend pour sa « bonniche » et attend d’elle qu’elle s’épanouisse dans ce rôle, et à sa fille, Lalie (16 ans) ado en crise qu’elle ne reconnaît plus, et qui met chaque jour plus de distance entre elle et Megg. Et puis, il y a eu le coup de grâce, cette saleté d’infarctus qui a fauché sa mère Lucile avant l’heure, six mois auparavant. Cette mère-amie de qui elle était très proche et qui lui racontait tout. Aidée de sa truculente voisine Romy, Megg se résout à vider la maison de son enfance. Au grenier, elle découvre au fond d’un carton, une vieille pellicule photo qui l’intrigue et décide de la faire développer. Rien ne pouvait la préparer à la série de clichés qu’elle découvre alors…. Une révélation qui bouleversera sa vie.

Allant à l’encontre de son mari, Megg décide de partir en voiture pour un périple de presque trois mille kilomètres, en compagnie de sa voisine Romy et de sa fille Lalie, à qui elle n’a pas laissé le choix. Elle abandonne pour quelques jours son époux Stéphane, homme d’affaire ne s’occupant habituellement ni des enfants ni des problèmes domestiques, et son fils de 10 ans Malone. Ce road-trip à travers l’Europe sur les traces d’un passé maternel dont elle ignore tout lui réserve bien des surprises et Megg ne se doute pas que c’est son avenir qu’elle est en train de reprendre en main.

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L'histoire est sympathique et crédible, et on prend plaisir à suivre l'aventure de Megg, surtout son road-trip à travers l'Europe, de Paris à Varna (en Bulgarie).

Les personnages sont fouillés, et on apprend peu à peu à les connaître. Stéphane, l'homme d'affaire surbooké et macho, Megg, la femme au foyer sensible et malheureuse délaissée par son mari, Lalie, l'adolescente qui se replie sur elle-même et qui est en conflit permanent avec sa mère, Malone, le petit garçon plein d'énergie et de tendresse, et enfin Romy, facétieuse et joviale et qui cache son handicap sous une couette d'humour.

Nous faisons un bout de chemin avec ces personnes qui nous ressemblent ou qui nous font immédiatement penser à quelqu'un que l'on connaît, tellement ils sont actuels. Chacun d'eux nous dévoile ses faiblesses et petit à petit on comprend l'origine de leur mal-être et leur comportement, qui souvent est en fait, une carapace qu'ils ont construit autour d'eux pour se préserver.

On ne peut évidemment pas s'empêcher de s’identifier aux personnages et de se questionner sur notre propre vie, se demander quelle serait notre vie si on avait fait d'autres choix, repenser aux chemins qu'on a empruntés.

Au cours de votre lecture, vous vous demanderez certainement d'où sortent ces lettres de Lucile à Paul, jolies au demeurant mais dont on ne connaît pas la provenance. Pas d'inquiétude, vous découvrirez cela dans les toutes dernières pages et tout sera clair.

Comme à son habitude, Carène PONTE, nous fait vivre nombre d'émotions dans ce roman, on passe de la tendresse à la colère, de la compassion à la dureté, de la résignation à la motivation, du rire aux larmes.

L'humour est omniprésent et les réflexions de Romy m'ont fait plusieurs fois éclater de rire, parfois dans le tramway ou dans mon lit selon l'heure, et j'ai dû essuyer des regards interrogatifs et un peu de scepticisme quand à mon état mental, mais c'est un pur plaisir. La plume de l'autrice est acérée, toujours aussi fluide et agréable à lire.

Un roman que je vous recommande, jolie lecture de printemps, fraîche et revigorante !