S.J. BENNET – Bal tragique à Windsor (par Fab)

 Presses de la Cité – format broché 342 pages

 

Windsor, printemps 2016. La reine Elizabeth II s’apprête à célébrer ses 90 ans et attend avec impatience la visite du couple Obama. Mais au lendemain d’une soirée dansante au château, un pianiste russe est découvert pendu dans le placard de sa chambre, quasiment nu. Shocking ! Quel scandale si la presse l’apprenait !

Lorsque les enquêteurs commencent à soupçonner son fidèle personnel d’être impliqué dans cette sordide affaire, Sa Majesté, persuadée qu’ils font fausse route, décide de prendre les choses en main. Mais être reine a ses inconvénients, et notamment celui de ne pas passer inaperçue. C’est donc Rozie Oshodi, sa secrétaire particulière adjointe, une brillante jeune femme d’origine nigériane, qui va l’aider à démêler ce sac de nœuds en toute discrétion…

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Tout d’abord un grand merci à Mona des éditions Presses de la Cité pour l’envoi de ce roman.

Le livre (l’objet) est sublime avec sa couverture à rabats si joliment décorée à l’intérieur et cette première de couverture kitsch à souhait et qui attire irrémédiablement l’œil.

Ce qui interpelle en lisant ce roman, c’est comment une personne peut-elle obtenir le droit de faire un roman sur la Reine d’Angleterre en personnage principal ?

Visiblement S.J. Bennet est très bien informée et documentée sur la vie à Windsor, les coutumes du palais, l’intendance, le personnel mais aussi les prestigieux invités de Sa Majesté, les rouages politiques etc.. C’est un vrai plaisir de lire les détails de la vie quotidienne au château, même si on est pas spécialement attiré par les têtes couronnées.

Je ne dévoilerai rien de l’histoire en elle-même car la quatrième de couverture en dit suffisamment.

Ce qui m’a plu dans ce roman c’est l’aspect « So British », l’humour, les dialogues entre la reine et le Prince Philip, leur complicité. Sa Majesté est une femme à l’esprit très vif, d’une remarquable gentillesse et qui a une confiance totale en ses employés, eux-même d’un dévouement extrême vis à vis de leur souveraine.

Elle mène l’enquête depuis les coulisses et en toute discrétion, aidée par sa secrétaire particulière Rozie, une jeune Nigériane perchée sur de talons de 12 cm, dotée d’une grande intelligence et de beaucoup de subtilité.

L’enquête en elle-même est une peu molle, on y voit les services secrets britanniques, le MI5 et le MI6, patauger un peu dans la semoule. Rozie fait part à la reine, au fur et à mesure, des résultats de ses investigations (ainsi que le font la police et les services de renseignements) mais les réflexions de Sa Majesté ne sont pas exprimées, nous laissant entendre qu’elle voit clair des les méandres de l’affaire mais sans jamais dévoiler ses idées, gardant son flegme en toute circonstance. On apprends seulement dans les dernières pages le fin mot de l’histoire.

Ce roman est surtout intéressant pour son ambiance et la découverte des coulisses de la royauté qu'il nous permet de découvrir, entre stratégie, audace discrète et intelligence des jeux de pouvoir, il nous permet de prendre « a cup of tea » avec Elizabeth II, en totale immersion au sein de la monarchie britannique, dans les plus hautes sphères du pouvoir.

Entre Agatha Raisin et The Crown, cette aventure nous permet de rencontrer des personnages hauts en couleur et de visiter des lieux auxquels nous n’auront jamais accès. Tous les membres de la famille royale apparaissent à un moment donné dans l’histoire.

Si comme moi vous avez aimé la série The Crown alors vous visualiserez facilement le petit sourire de la reine, ses yeux pétillants quand elle est joyeuse et sa relation avec ses corgies et ses chevaux.

Un roman résolument moderne et agréable à lire.

God save the Queen du cosy crime !