Valérie PERRIN - Les oubliés du dimanche (par Fab)

Éditions Le Livre de Poche – 410 pages

Faute de connaître son histoire. Justine, vingt et un ans, se passionne pour celle d'Hélène, pensionnaire, presque centenaire, de la maison de retraite où la jeune femme est aide-soignante. Sa vie est un roman: sa rencontre avec Lucien en 1933, leur amour, la guerre, le juif Simon planqué dans la cave, la trahison, la Gestapo, la déportation...Justine extorque peu à peu à la vieille dame de lourds secrets et finit par affronter ceux de sa propre famille.

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A la résidence Les Hortensias, Justine y travaille, mais Hélène y vit. Hélène passe en fait ses jours à attendre sur une plage imaginaire (sous l’œil bienveillant d’une mouette qui la protège), Lucien, qui n'existe plus que dans sa tête et dans ses souvenirs, …

Justine quant à elle, a perdu ses parents, son oncle et sa tante dans un accident de voiture alors qu’elle n’avait que 4 ans, et ne vit qu’avec des vieux et son cousin Jules qu’elle considère comme son frère. Pour se défouler, elle va en boite au « Paradis » et couche avec "je-ne-me-rappelle-plus-comment". A la résidence des Hortensias, elle essaie de connaître la vie des patients, leur jeunesse, leur histoire. Elle ne sait presque rien sur ses parents ni sur les circonstances qui ont provoqué l’accident, aussi elle est sensible aux souvenirs des autres, notamment ceux d’Hélène, 93 ans dont elle consigne les souvenirs dans un cahier bleu.

Jusqu’au jour où un corbeau se met à téléphoner aux familles des résidents (pas n’importe lesquels, ceux qui n’ont jamais de visites, les oubliés du dimanche) pour leur annoncer la (fausse) mort de leur proche et les convoquer à la maison de retraite le lendemain... Ces « oubliés » ne sachant pas qu’ils sont « morts » voient avec un bonheur immense arriver leur famille et leur joie est intense.

Grâce au policier qui mène l’enquête sur ce corbeau, Justine va peu à peu comprendre que sur l’accident qui a coûté la vie à ses parents et sur lequel personne ne lui dit rien, plane une ombre, un secret bien enfoui, qu’elle va démêler fil à fil.

Pour tout dire j’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire contrairement à « Changer l’eau des fleurs » qui m à happée dès les premières lignes.

Mais dès que je me suis approprié les personnages et que je leur ai donné vie dans ma tête, j’ai commencé à avoir hâte d’être le soir pour pouvoir les retrouver

Valérie Perrin nous embarque une fois de plus dans une histoire émouvante, parfois bien triste, avec des personnages attachants et rudes à la fois, qui ne laissent pas le lecteur indifférent ! On s’apitoie, on aime, on râle après certains et les secrets sont dévoilés au compte goutte, distillés jusqu’à la dernière page et là on a de la peine pour ceux qu’on a presque détestés au début !

L’histoire dans l’histoire c’est une histoire d’amour sur fond de tragédie et de guerre, racontée avec humilité et sincérité.

Vous l’avez compris ce roman est poignant, vibrant d’émotions et m’a amenée loin au dessus des vagues dans le sillage d’une mouette.

À lire et à offrir sans modération !