Sophie TAL MEN - Là où le bonheur se respire (par Fab)
Éditions Albin Michel – 288 pages
4ème de couverture :
A l'hôpital, seul Evann, externe en médecine, soutiendra son projet fou et un lien fort naîtra entre eux. Au fil du temps, les deux complices réaliseront que c'est leurs âmes blessées qu'ils cherchent à soigner, car prendre soin des autres, c'est aussi prendre soin de soi.
Dans ce nouveau roman, inspiré de son quotidien à l'hôpital comme dans "Les Yeux couleur de pluie" ou "Va où le vent te berce", Sophie Tal Men explore avec passion l'univers des parfums et nous fait prendre le large avec une bouleversante histoire d'amour et de résilience qui nous fait du bien.
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Dans ce roman, Sophie Tal Men joue avec
nos sens. Quand Lily nous explique comment elle procède pour
« mettre en bocal » les effluves qui pourraient aider sa
sœur Clarisse à retrouver une partie de ses sensations, de ce qui
la rend « vivante », on ne peut que se remémorer nos
propres souvenirs liés à des odeurs. On « débouche les
flacons » et si on a n’a pas l’ivresse, on a les images qui
affluent, les émotions, les sentiments. Au fil de l’histoire les
senteurs sont très présentes et l’autrice nous les décrit avec
les mots justes.
Cette histoire, c’est aussi une histoire
d’amour, sororal en premier lieu mais qui fait naître également
des sentiments très forts entre nos protagonistes. Une histoire
d’amitié, d’entre-aide, de soignants dévoués, de famille unie
et de résilience.
Les personnages ont tous des caractères très forts, Lily évidemment, étonnante, sauvage, exigeante, mais aussi Fanny sa mère, Yvonne, la tenancière du « Gobe-mouches », Evann, l’étudiant/magicien. Chacun a sa philosophie de vie et nous en fait découvrir les bons côtés avec beaucoup de délicatesse et d’humour.
De Bruxelles à Ouessant, en passant par Brest, nous suivons Lily et Evann. Nous flânons dans le « bar à parfums », nous montons Sambello pour nous promener sur la lande de l’île, jusqu’au phare, nous assistons à la thérapie de Clarisse dans une chambre de l’hôpital de Brest. Nous respirons à pleins poumons l’air iodé, l’odeur du varech séchant au soleil sur le sable, l’arôme du romarin sauvage, la fragrance de la ciste marine, le fumet du crottin de cheval, les émanations des éclats de ferraille. On voit aussi, on imagine les longères aux volets couleur vert d’eau, la houle qui scintille au soleil couchant, les bruyères qui commencent à faner, les bouées suspendues aux murs des maisons, le sable, les récifs, les sentiers côtiers.
Ce roman est une invitation à l’évasion, à la réflexion, au repos. La plume de Sophie Tal Men est très légère et l’histoire se lit facilement, pas besoin de beaucoup d’attention pour que l’imaginaire se débride et nous emporte. J’aurais aimé un peu plus d’explications sur le processus créatif des parfums, mais j’ai lu cet ouvrage avec beaucoup de plaisir.
A lire dans un lieu où le bonheur se respire !
merci pour ce beau retour qui donne envie !
RépondreSupprimerMerci, jamais lu cette auteure, l'histoire me donne envie, noté dans ma liste d'envies
RépondreSupprimerJe suis super fan de Sophie depuis son premier roman. La chronique est très chouette, bravo, et cela donne très envie de découvrir son roman. Merci :)
RépondreSupprimerBelle chronique. J'ai lu deux ou trois livres de cette auteure. Les histoires sont sympas, mais pour moi, sans plus
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