Serena GIULIANO - Mamma Maria (par Fab)

 Éditions Le Cherche Midi – 240 pages

Sofia, traductrice de romans pour une maison d’édition parisienne se réfugie dans son petit village d’origine dans le sud de l’Italie suite à une déception amoureuse.

Elle prends ses quartiers dans le café de Maria, « la mamma », centre névralgique de tout le village. Elle travaille en terrasse, face à la mer, au son des tasses qui s’entrechoquent. Au Mamma Maria, elle a toujours de la compagnie. Il y a ceux qui viennent tuer le temps. Il y a les enfants qui rêvent devant le comptoir à glaces. Il y a les ados qui sirotent un soda, monsieur le curé, et, surtout, ses partenaires de scopa. Ici, on vient échanger quelques mots, partager un apéro, esquiver la solitude ou écouter Celentano. Et puis, elle cherche aussi à profiter de la bonne humeur (ou non) de Maria, qui mène, comme une mamma, tout ce petit monde à la baguette.

Bref, elle a enfin retrouvé son village paisible.
Enfin, paisible jusqu'au jour où...

L'arrivée d'une migrante libyenne, Souma, avec son fils Mustafa, âgé de deux ans à peine, recueillie en cachette par Franco, un vieil homme du village et fidèle ami de Sofia risque de faire jaser... Franco prend donc la décision de la cacher chez lui (sans même en parler à Sofia) en attendant de savoir quoi faire.

Dans ce village, dont les habitants ont tous l’air bienveillants et soudés, une grande partie de la population a tout de même voté pour l'extrême droite aux dernières élections ! Comment vont-ils réagir en découvrant Souma ? Vont-ils accepter cette "étrangère" parmi eux, elle qui a bravé tant de dangers pour fuir la misère dans l'espoir d'un monde meilleur pour son fils mais aussi pour l'enfant qu'elle porte ?

Lorsque Sofia les confond, elle va tout mettre en œuvre pour aider Franco à s’occuper de sa protégée et de son fils.

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Au printemps dernier, contrairement à mon habitude je n ai pas pu ouvrir un seul livre pendant 6 semaines : trop de tristesse, trop de stress, trop de malheurs, mais sur les conseils de ma fille j ai essayé de lire ce roman, elle m a dit «il est écrit pour toi, il te fera du bien » ! Et elle avait raison, merci Manon.

J’aime la Côte Amalfitaine , et j’ai rencontré celui qui est mon mari depuis 31 ans sur les plages de Paestum.

Qui ne rêve pas de vivre cette vie simple près de sa famille et ses amis, de prendre l’apéro chez Maria et de jouer aux cartes avec les vieux du village ? De se promener entre Amalfi et Positano et de manger une glace au citron.

Ce roman est une bouffée d oxygène ! Les personnages y sont hauts en couleurs, ils véhiculent les valeurs qui me sont chères, LIBERTÉ et entraide. Les descriptions sont imagées on voit dans notre tête les «cartes postales » et on a le goût de l’Amalfitano en bouche.

J ai chanté «Il tempo se ne va» de Adriano Celentano, pendant toute ma lecture.

Mais ne vous y trompez pas, sous des airs de feel-good, ce roman dénonce le fascisme et la xénophobie, mais parle aussi de la condition de la femme dans la société. Un coup de cœur.

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