Luca DI FULVIO - « Le gang des rêves » (par Pat)

 Éditions Pocket - 943 pages

 

Je crois qu’un coup de cœur se partage sans hésiter, ne serait ce que pour vous donner envie de le lire. Alors voici mon retour sur un livre qui j’espère, vous donnera envie de vous y plonger à votre tour :

Ellis Island 1909, bienvenue à tous ceux qui passeront le barrage du bureau fédéral de l’immigration pour vivre le rêve américain. Cetta, une jeune italienne débarque à New York, avec son jeune fils sur les bras, pour vivre le sien. Malheureusement, c’est avec le trottoir qu’elle a rendez vous pour survivre et élever Natale son fils, prénommé Christmas par les autorités de sa terre d’accueil.

Christmas en grandissant, apprend vite la rue et ses codes dans les quartiers pauvres de Manhattan, et sa débrouillardise, autant que sa gouaille et sa roublardise sont ses armes pour se faire une place et se sortir de mauvais pas. Un jour, il porte secours à une ado sauvagement agressée et violée. Il en tombe follement amoureux. Mais Ruth est juive et sa famille fortunée. Des barrages insurmontables contre lesquels Christmas ne cessera de se battre pour vivre la passion qui le dévore.

Les années 20, c’est l’époque de la radio et du cinéma parlant, c’est aussi l’époque de la prohibition et de la ségrégation raciale.

Des quartiers pauvres de NY où règnent en maîtres mafieux et gangsters, proxénètes et bandes rivales, aux lumières des beaux quartiers ou de l’empire du cinéma à Hollywood , c’est toute la vie de ce gamin devenu homme qui est décortiquée, de ses choix à ses erreurs, qu’elles concernent ses relations ou ses activités.


Un roman éblouissant, passionnant, émouvant, dévorant, violent, cruel et tendre qui, je l’avoue m’a fait verser quelques larmes. Avec une histoire d’amour en toile de fond, l’auteur mène une réflexion sur l’espoir et les rêves brisés, sur la violence, la solitude et le racisme, dans cette Amérique dont les lumières des belles avenues font trop souvent oublier la misère des quartiers défavorisés donnés en pâture à la loi du plus fort.

Je quitte à regret tous les personnages de ce roman pour lesquels, qu’ils soient placés dans la catégorie des bons ou des méchants, l’auteur a fait ressortir à certains moments, le meilleur d’eux même.



Commentaires

  1. Immigration - Années 20 - racisme - mafia - gangster - prohibition - Amérique - New York - Hollywood - prostitution

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