Rosalie LOWIE - Quand Bruissent les ailes des libellules (par Fab)

 Nouveaux Auteurs  – broché 371 pages


Automne 1997, au cœur du Montreuillois. Élisa, émue, déambule dans La Ferme des Marais. L'endroit est plein des souvenirs de son enfance et des fantômes de sa famille disparue. Parmi des vieux papiers, elle tombe sur une lettre de sa grand-mère Jeanne et se plonge dans sa lecture.

En 1925, Jeanne a 18 ans, rêve de Paris, de devenir infirmière et bien sûr d'amour. Mais son monde est celui de son petit village de paysans. Un jour elle se rend compte que son père, alcoolique et violent, envisage de la marier au fils du fermier voisin. C'est alors qu'elle rencontre Eugénie Morel, une jeune femme libre qui vient de Paris et qui va la pousser à s'émanciper. Ensemble elles lisent, découvrent de loin le jazz et rêvent de partir. Jeanne tombe follement amoureuse de Marius, le frère d'Eugénie. Mais il est difficile d'être libre dans un village traditionnel et le drame couve. 


« Quand bruissent les ailes des libellules » nous raconte un destin familial avec sa part d'ombre, où les émotions sont prédominantes. Nous découvrons le poids des secrets, la vie que Jeanne n’a jamais osé raconter à personne de son vivant. Ce roman nous plonge dans les diktats des mentalités campagnardes du début du vingtième siècle. Le rôle et la place des femmes, les méthodes de soin appliquées aux plus fragiles, le poids de la religion, l’amitié, l’amour, la peur, l’alcoolisme, la violence, le courage, et le besoin viscéral de LIBERTÉ , tous ces thèmes sont abordés avec délicatesse, sensibilité et poésie. 

Au début, je me suis un peu perdue dans les nombreuses descriptions, mais très vite on plonge dans la passionnante histoire de Jeanne, et là, on ne peut plus lâcher le livre. Les chapitres s’enchaînent à un rythme effréné. Au fil des pages, on voyage entre tendresse, pitié, révolte, stupéfaction, tristesse, espoir, colère. Les émotions ressenties en lisant ce roman sont intenses. 
Il nous décrit les destins croisés de ces femmes ordinaires et extraordinaires à la fois : Élisa, Jeanne, Marthe, (la petite sœur de Jeanne), et  Eugénie.   

La plume de Rosalie, une fois de plus nous transporte par sa douceur. Le vocabulaire est précis et percutant mais empreint de délicatesse et de respect. 

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