Serena Giugliano – Un coup de soleil (par Fab)

Éditions Robert Laffont – 240 pages


Six foyers, et un point commun : Eléonore, femme de ménage. Mais leur  routine risque de se voir chamboulée…

À Salerno, les jours se suivent mais ne se ressemblent pas pour Éléonore. Entre ses ménages et ses jumeaux ados, elle n’a pas le temps de goûter à la dolce vita. Surtout, Éléonore ne parvient pas à oublier Marco, dont elle vient de se séparer.
Pendant qu’elle récure chez les autres, au moins, son esprit est occupé.
Mais en pénétrant dans l’intimité de ses clients, elle va s’apercevoir que les apparences sont trompeuses, et sa routine bien huilée pourrait se trouver chamboulée…
Son rêve de toujours deviendra-t-il réalité ?
Et si un hasard s’apprêtait à rebattre toutes les cartes ?

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L’histoire se passe à Salerno, petite ville colorée, à flanc de falaise à l’entrée de la côte Amalfitaine, région que j’affectionne particulièrement, et que j’ai revisitée en lisant ce roman (ainsi que les magnifiques temples grecs de Paestum, dont les pierres changent de couleur suivant la position du soleil!!!).

Éléonore est devenue femme de ménage par nécessité après sa séparation avec Sasha, l’homme avec lequel elle a eu ses deux jumeaux qui sont maintenant adolescents : Élise et Andréa.

Elle vient de rompre avec Marco, qu’elle aimait mais qui étant marié ne pouvait lui accorder le temps dont elle avait besoin. Malgré tout, elle a du mal à se désintoxiquer de lui et ne peut s’empêcher de le surveiller sur les réseaux sociaux et il s’avère que visiblement c’est une spécialiste.

Grâce à elle nous entrons également dans l’intimité de ses différents employeurs. Les descriptions sont très imagées et l’humour est omniprésent, certaines répliques m’ont fait éclater de rire. Elle n’est pas seulement la femme de ménage car son naturel empathique la pousse à aider tout le monde et son rôle réel auprès de ces familles dépasse largement ses attributions.

Lundi, dottore Di Martino. Veuf au cœur brisé.
Mardi, signora Rizzo. La doyenne à l’esprit mal tourné.
Mercredi, les Ferrara. Culs-bénits, autoritaires.
Jeudi, signora Marino. Voyante : lit dans les cartes et les pensées.
Vendredi matin, signor et signora Landi. Aisés, bronzés, désespérés…
Vendredi après-midi, signor D’Amato. L’homme invisible !

Le reste du temps, elle nous raconte sa propre famille, ses enfants, Laura qu’elle a plus ou moins adoptée car elle est maltraitée par ses propres parents, ses amies et ses incursions sur les réseaux sociaux des autres. Éléonore a un rêve qu’elle aimerait vraiment réaliser un jour et pour lequel elle met depuis des années, et peu à peu, de l’argent dans une cagnotte.

Serena Giuliano nous décrit une fois encore le quotidien de familles italiennes, la cuisine, l’amour filial, l’amitié, la générosité, et c’est vraiment ce qui me plaît dans ses romans. Un bon feel-good qui, si vous le lisez à la plage, vous vaudra à coup sûr, un coup de soleil !

Un bel hommage aux femmes qui exercent cette profession.  

Le point original : "l'épilogue" qui est écrit en parallèle de l'histoire.

 

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