La chanson blanche – Grégoire GAUDINAUD (par Fab)

Éditions du Gros Cailloux – 377 pages

Décembre 2015, le vol AN 333 sombre en mer avec ses 480 passagers. Quatre ans après sa disparition, de nouveaux éléments sont retrouvés. L'un d'entre eux en particulier, laisse à penser que le crash n'était pas un accident. Alors que l'enquête reprend, le puzzle qui lie les passagers entre eux s'assemble peu à peu...

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Je tiens en premier lieu à remercier Babélio et Masse Critique de m’avoir choisie pour chroniquer ce roman. Il me tentait beaucoup et il a été à la hauteur de mes attentes. Merci également à Ségolène pour son gentil petit message glissé dans le roman.


Dans ce livre, Grégoire Gaudinaud nous met face à un gigantesque puzzle : Qui ? Comment ? Pourquoi ? cet avion a t-il disparu en mer sans laisser aucune trace !

Tom, le frère d’un des passagers est convoqué par la BEA qui soupçonne son jumeau d’avoir volontairement provoqué le crash. Or, Raphaël, le frère de Tom est porteur de troubles autistiques qui lui font fuir la foule, le bruit, l’inconnu. Alors pourquoi a-t-il pris ce vol pour aller à Boston et revenir, sans même prévenir sa famille ?

Tom se voit contraint de mener l’enquête et va, avec Ariane, sa meilleure amie, chercher à découvrir la vérité sur ce tragique accident qui a coûté la vie à près de 480 personnes.

Il enquête sur les passagers et leurs familles, et nous découvrons au fil des chapitres qui étaient ces gens qui voyageaient de Boston vers Paris sur le vol AN 333.

Les chapitres alternent entre l’enquête de Tom, menée en 2019 et ce qu’il s’est passé pour chacun des passagers quelques instants avant le crash.

Les rebondissements se succèdent avec fluidité jusqu’à la dernière page.

La personnalité de chaque protagoniste est étudiée, scrutée, et distillée avec beaucoup d’à-propos. Il ont tous des personnalités complexes mais leurs histoires de vie nous permettent de les comprendre et d’éprouver de l’empathie pour certains d’entre eux. Habilement, l’auteur nous livre une quantité phénoménale d’informations qu’il faut recouper et pourtant, on n’est jamais perdus. Tout est limpide (à part la cause de ce satané crash) malgré le nombre de personnages.

La construction est extrêmement bien pensée et très efficace.

Le rythme est effréné, et pourtant on veut tellement savoir ce qu’il s’est passé qu’on tourne les pages avec frénésie pour reconstituer ce puzzle. Les pièces s’assemblent les une après les autres, et chaque détail, même le plus infime, a son importance et son rôle à jouer dans la résolution de l’enquête. Les chapitres courts accentuent cette sensation de fébrilité.

Cependant, ce roman n’est pas qu’un thriller psychologique, il parle des différences, de l’acceptation de l’autre, des troubles autistiques, des troubles dissociatifs de l’identité, mais également d’amitié, d’amour, de musique. Il a un côté émouvant aussi car on ne peut s'empêcher de penser au vol Rio-Paris ou au MH370 de la Malaysia Airlines.

Je suis bluffée par ce jeune auteur. Grégoire Gaudinaud signe là son deuxième roman. Nul doute que je vais le suivre de près pour lire les prochains.

Un roman intense, stimulant, addictif.

Une fois ouvert on ne plus le refermer avant d’en connaître la fin !

 

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