Les Douleurs Fantômes – Melissa DA COSTA (par Fab)

Éditions Albin Michel – 437 pages

Rosalie, Gabriel, Tim, Anton et Ambre formaient un groupe d’amis soudé jusqu’à ce qu’un drame les éloigne les uns des autres. C’est pourtant un appel au secours qui, cinq ans après, va à nouveau les réunir. Entre silences amers et regrets, ces retrouvailles vont raviver leurs douleurs fantômes et bousculer leurs certitudes : mènent-ils vraiment la vie dont ils rêvaient ? Un rendez-vous à la croisée des chemins qui leur prouvera qu’on peut se perdre de vue, mais pas de cœur… Et qu’il n’est jamais trop tard pour changer de vie et être heureux.

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Nous voici de retour à Arvieux, ce petit village de montagne où leur amitié est née il y a 5 ans.

Entre temps, chacun a fait sa vie de son côté et Ambre, qui vit maintenant avec Marc, a coupé les ponts avec ses amis d’alors. Tim est retourné vivre avec Anton. Rosalie et Gabriel ont eu deux enfants : Sophie et Timotée.

Cet appel au secours de Rosalie va immédiatement faire revenir la bande à Arvieux.

Anton, qui a perdu l’usage de ses jambes dans un accident de ski tient Ambre pour responsable et se venge en étant très désagréable, Tim lui tient lieu d’auxiliaire de vie et ne tient plus son rôle d’amoureux ce qui fausse considérablement les relations entre Anton et lui. Gabriel a disparu et Rosalie est inquiète. Tout cela fait que l’ambiance est plutôt électrique et l’amitié est malmenée.

Le retour de Gabriel avec une invitée surprise, Cécile, ne va pas arranger les choses.

Ambre va devoir faire face à Tim et Anton, assumer son éloignement du groupe et ces 5 années de silence. Les rancœurs sont encore vives, les regrets et les angoisses étreignent chaque membre du groupe. Ils vont se déchirer, se soutenir et se réparer les uns les autres. Ils ont ce pouvoir.

Dans ce deuxième opus, suite de « Je revenais des autres », Melissa Da Costa aborde des thèmes durs comme le handicap, le deuil, les violences conjugales, etc mais comme toujours elle décrit intensément les sentiments de ses personnages, leur humanité, leur fêlures.

Cette histoire est en quelque sorte un huis clos mais on ne s’ennuie pas une minute et on est très rapidement happé par toutes les émotions que l’autrice nous fait ressentir. On plonge dans un flot de sentiments contradictoires : tristesse, colère, bonheur, peur, compassion, regrets, amertume, joie... On est avec eux dans l’appartement, observateur caché qui assiste à toutes les scènes et qui ressent vivement les émotions de chacun des protagonistes. On fait partie du tourbillon.

J’avais peur de ne pas aimer autant ce deuxième tome mais c’était sans compter la plume sensible et touchante de Mélissa Da Costa nous fait passer du rire aux larmes en un clin d’œil. Un coup de cœur !