Henri Loevenbruck - Les enquêtes de Gabriel Joly (Par Phil)
Le loup des cordeliers - Pocket 634 pages
Le voit au prise avec un mystérieux justicier encagoulé qui, accompagné d’un loup en plein Paris, punit dans le sang ceux qui agressent les femmes. Dans les soubresauts de 1789, un complot ourdit par de puissants personnages signant leurs méfaits d’une trace de main rouge, cherche à contrer les réformes de la révolution Française.
Le mystère de la main rouge - Pocket 506 pages
Prix Babélio polar et Thriller 2021
Cette, fois, Gabriel Joly, toujours à la poursuite du « loup des cordeliers » dont il connait désormais l’identité. Il traverse la France pour aboutir dans le maquis corse sur les traces de la « main rouge » qui s’avère être une organisation secrète aux rites étranges.
L’assassin de la rue Voltaire - Broché XO éditions 471 pages
Ce volet des aventures de Gabriel Joly se passe dans un endroit mythique : la comédie-Française où des meurtres sont perpétrés. Des comédiens et des employés sont tués les uns après les autres. La police est désarmée et arrête des suspects, dont le célèbre Danton, sans parvenir à percer le mystère.
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Lorsque j’ai débuté cette trilogie, j’ai été piégé car j’avais acheté le second volume (le mystère de la main rouge). Du coup, quand j’ai su qu’Henri Loevenbruck serait présent au salon du livre de marseille, j’ai craqué pour les deux autres volumes.
J’ai donc décidé pour cette chronique d’enchainer la lecture de ces trois volumes. Disons le de suite : chaque livre peut se lire indépendamment. Mais personnellement, j’aime voir la genèse du personnage principal et me placer rapidement dans le contexte historique.
Ces trois romans prennent pour base les débuts de la révolution Française. Les grandes événements qui les jalonnent sont évoqués : la prise de la bastille, le serment du jeu de paume, etc. Mais Gabriel Joly, le jeune journaliste, héros de la saga poursuit des enquêtes indépendamment de ces évènements historiques. Outre le commissaire Guyot, débordé par le maintient de l’ordre dans cette période troublée , et qui s’accorde avec Gabriel pour faire enquête commune et retrouver ce fameux Loup des Cordeliers, on rencontre Récif, ancien Pirate au caractère bien trempé, qui navigue dans les bas-fonds de Paris et Anne-Josèphe Terwagne, sorte d’Amazone spectaculaire portant en permanence une paire de pistolets et un sabre à la ceinture. Feministe avant l’heure, cette femme a réellement existé et a échappé de justesse à la guillotine, au contraire de son amie Olympe de Gouges, pour finir dans un asile d’aliénés.
Mais d’autres personnages sont empruntés à l’histoire : Danton, Camille Desmoulins, Mirabeau pour ne citer que les plus célèbres. Ils font le lien entre la réalité historique et les intrigues que Henri Lovenbruck nous a ficelé et où d’inquiétants personnages fomentent en secrets des complots dirigés contre la toute jeune république.
J’ai beaucoup apprécié les deux premiers volumes, mais je me suis vraiment régalé avec le dernier opus : « L’assassin de la rue Voltaire ». On pénètre dans les coulisses de la Comédie-Française, ces secrets, ses personnages tous différents. On en apprend même sur le statut des comédiens qui peuvent être pensionnaires à leurs débuts, sociétaires par la suite, auxquels il faut rajouter ceux qui reçoivent des subsides du Roi. Un plan des lieux figure au début du livre qui nous permet de nous y retrouver dans les évènements dramatiques qui vont endeuiller la Comédie-Française. Les nombreux passages secrets et les non-dits entre les personnages compliquent l’enquête de Gabriel Joly et de ses comparses.
Un série de polar historiques fort agréable à lire, de par le style de l’auteur et de par les évènements historiques qui se déroulent en toile de fond.
Gageons que ce ne sera pas le dernier récit des aventures de Gabriel Joly !
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