Maxime Girardeau - Persona ( par Phil)

474 pages, editions Pocket.


Dans les sous-sols de l’hôpital Sainte-Anne, on retrouve un homme gravement blessé . Il est vivant mais il a été torturé , horriblement mutilé et lobotomisé. Le commissaire Franck Somerset est chargé de l’enquête. D’autres victimes se suivent toutes torturées toutes en vie mais enfermées en elles-même. Tous sont cadres au sein des géants du numérique.
Aidé par Elga, elle-même cadre chez Google , spécialiste des big data et amie de l’une des victimes , Frank suit la piste de ce qui ressemble à une vengeance frénétique folle et pourtant méthodique.
La méthode d’agression fait penser à un crime rituel, mais le coupable est il un psychopathe qui s’attaque au monde de la technologie ? 
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On est vite pris dans ce polar où les apparences sont souvent trompeuses. Bien rythmé, il nous fait découvrir la puissance des outils informatiques des géants de l’informatique pour aider les enquêteurs. Il nous fait descendre dans les sous-sols de Paris à la recherche de l’une des victimes.
Les descriptions des victimes sont assez impressionnantes et crues, sans toutefois rendre une atmosphère trop glauque.
 
On essaye de comprendre qui est ce mystérieux criminel, quelles sont ces motivations, pourquoi plaque t il sur le visage de ses victimes des masques pré-colombiens ?
 
Personnellement, je pensait être embarqué dans une classique affaire de tueur en série, mais j’ai été surpris et j’ai aimé sa conclusion.
Persona désigne le masque que portaient les acteurs de théâtre sous l’antiquité, c’est aussi la part de la personnalité que chacun doit se forger pour être conforme à ce que demande la société. Il s’agit en fait d’un « masque social ». 
Frank Somerset et Elga se trouvent donc entrainés dans une enquête où des crimes atroces côtoient les théories de Jung. Mais que se cachait-il derrière les masques sociaux des victimes, qu’est-ce qui les relie entre-elles ?
Les motivations du criminel s’avèrent en fait beaucoup plus complexes que ce que l’on pense et Maxime Girardeau joue avec nos émotions et nous pousse au-delà de nos retranchements. Qui est-on en fait pour juger qui doit être coupable ou victime ?

Un bon polar qui sort des sentiers battus dans un style vif et agréable 

A recommander pour trembler pendant les vacances d’été !

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