Didier HERMAND – Une seconde chance (par Fab)

Éditions Atria – 188 pages

"  Bonjour Madame Waroux ! C'est Audrey ! Vous avez bien dormi cette nuit ? J'enlève mon manteau et je m'occupe de vous tout de suite !
Audrey est auxiliaire de vie. Elle intervient chez des personnes que l'âge ou le handicap -parfois les deux- ont rendues dépendantes. Madame Waroux est de celles-là. Célibataire, sans enfants et hémiplégique à la suite d'un accident vasculaire, elle vit seule au rythme des interventions de la jeune femme. »
Cependant, cette dernière déménage et se voit remplacer par la jeune Mel. D'abord désespérée, Madame Waroux va s'attacher à Mel, immédiatement, de façon étrange, irréelle, presque inquiétante. Mais que représentent-elles l'une pour l'autre ? Qui sont-elles réellement ?...

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Ce roman nous met directement face à la réalité du handicap et de la dépendance, mais nous ouvre aussi les yeux sur les difficultés que rencontrent les accompagnants, la famille, le personnel médical, qui aident ces personnes au quotidien.

Mme Noella Waroux, attachante dame d’une cinquantaine d’années qui se retrouve lourdement handicapée après un AVC, nous décrit au fil des pages le combat qu’elle doit mener. Le regard des autres, la différence, la rééducation, l’humiliation parfois, la résilience, mais surtout l’extrême isolement.

Pour quoi, pour qui, continuer à vivre ?

Mel, son aide soignante/aide ménagère, qui lui est indispensable et qui, dès le premier regard, a senti un attachement profond pour cette femme. Mel, la pétillante, pleine de vie et de tendresse pour ses patients, qui garde l’humain au cœur même de la maladie, va aller chercher dans le passé de Mme Waroux pour comprendre. Comprendre cette femme, comprendre d’où vient ce lien si fort qui les unit, et ce qu’elle va découvrir va modifier totalement son histoire à elle.

Les liens familiaux, le mensonge, la confiance, sont également au centre de l’histoire.

Ce roman ne me laissera pas un souvenir impérissable, mais j’ai pris plaisir à le lire.

L’écriture est fluide, les mots sont justes, l’auteur traite ce sujet avec beaucoup de pudeur et d’amour, les pages défilent vite mais je lui trouve un défaut majeur : dès le début on sait ce qui va se passer.


 

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