Sophie Endelys : Le grand art des petites escroqueries (par Phil)

 Editions Presses de la cité, 378 pages

En Juillet 1989, Julia James est victime d'un terrible accident de voiture alors
qu'elle peinait sur la rédaction de son livre "le grand art des petites escroqueries". Vingt ans plus tard, sa fille, Clémence découvre que sa mère, qu'elle pensait morte sur le coup, a survécu grabataire dans une institution pendant une dizaine d'années. Chaque jour, elle dessinait maladroitement la fenêtre de sa chambre sur des bouts de papier. Clémence veut comprendre pourquoi son Père lui a caché cet état de fait et quel rôle a joué l'avocat Maxence St Just et Marius, l'éditeur de sa mère. Dans l'ombre d'un institut de formation dont le principe de base repose sur le mensonge. Fréquenté par des hommes d'affaires, des politiques, la Fondation St Just est suspectée de dérives sectaires. Mais quel rôle a-t-elle joué dans le destin de Julia ?


Le mensonge, les imposteurs, les trompeurs forment la trame de ce roman. Certains personnages sont attachants, comme Tim, lunetier rêveur, Marius l'éditeur gourmet ou le grand-père de Clémence qui l'a élevé loin du père de celle-ci, installé en Californie. Certains sont glaçants, comme Maxence St Just et sa théorie du mensonge comme art de vivre et de diriger. De Paris à Groumenville, en Normandie, où se trouve la fondation, les protagonistes vont s'opposer sur un rythme rapide et la chute finale surprend le lecteur. Un roman intéressant, mais un peu touffu où on a parfois du mal à s'y retrouver dans l'intrigue complexe et ses multiples personnages. Malgré tout on se sent surpris et horrifiés par les théories de la soumission par le mensonge portées par Maxence St Just et on est amenés à faire le parallèle avec le monde actuel et la communication virale de nos dirigeants.


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