Bernard Werber : La Planète des Chats (par Phil)

La planète des Chats , Bernard Werber, Ed : Albin Michel, 424 pages.

Dans un monde post apocalyptique où les êtres humains ont été décimés par leurs guerres et par une épidémie de peste mondiale, les rats sont sortis des égouts et ont entrepris de prendre le pouvoir en éliminant tous les êtres vivants. Bastet, une chatte qui s'est autoproclamée Reine des chats, décide de regrouper toutes les espèces pour lutter contre cette menace. Ayant dû sous la menace, quitter l'Europe, Bastet et son groupe de rescapés arrive en bateau à New York, pensant que les scientifiques américains ont réussi à éradiquer les rats constate hélas que l'ennemi est bel et bien présent. Aidé par les humains et chats survivants de New York, ils parviennent à trouver refuge dans un gratte-ciel, où les centaines de tribus qui compose les résistants ne parviennent pas à se mettre d'accord sur une stratégie pour éliminer les rats qui pullulent dans les rues de la ville. Grâce à une clef USB implantée sur son front, Bastet peut communiquer avec les autres espèces et suggère des  plans d'attaque audacieux. Mais l'ennemi, dirigé par un ancien rat de laboratoire est extrêmement puissant. La reine des chattes parviendra-t-elle à sauver la situation ?

Dernier volet de sa trilogie sur les chats (Demain les chats, Sa majesté des chats), La planète des chats nous conte une société gangrénée par la peur d'ennemis cruels et intelligents et où un petit groupe de résistants défend chèrement sa peau. Comme de coutume avec Bernard Werber, le rythme est haletant et le point de vue original sur la société humaine de Bastet, chatte d'appartement qui appelle sa maîtresse "sa servante" est saisissant. Ce point de vue évolue dans l'esprit de la chatte qui, très critique sur la société des humains, sa servante étant tout juste bonne à lui préparer sa pâtée et l'humanité toujours prête à s'entre déchirer, présente des aspects que Bastet s'emploiera  à découvrir, comme l'art, la créativité, l'empathie.
On est immédiatement entraîné dans l'univers décalé de Bernard Werber et on en vient à se demander ce qui se passerait effectivement si un chat prenait un jour le pouvoir. Serait-il meilleur ou pire qu'un président humain ou ne verrait-t-on pas de différence ?
A lire si possible avec un félin ronronnant paisiblement près de vous, en écoutant la playlist écoutée durant l'écriture du roman, qui va de Jean Sébastien Bach à AC/DC en passant par la BO d'Orange mécanique !

Commentaires

  1. AHHH super, merci Phil pour cette chronique.. je suis "en retard" de un roman.. car je n'ai en effet lu que le premier (que j'ai beaucoup beaucoup aimé). Je dois donc m'activer pour enfin arriver à celui ci :) Sacré Bernard !

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